Une dernière fois …
Mardi 27 août, pour vivre la messe une dernière fois à la basilique avec Père Jimmy, Père Laurent et Père Jomy, avant leur départ pour d’autres mission à la rentrée, Père Jomy nous a fait le cadeau de célébrer selon le rite syro-malabar qui est celui de son pays d’origine (sud de l’Inde).

Immergés dans la culture indienne …
Pour nous immerger dans sa culture, il avait apporté quelques ornements liturgiques et surtout, avait invité les 2 autres prêtres indiens en mission dans notre diocèse : P. Nikhil JOSE ou Père Joseph et P. Thomas MANIANCHIRA, qui ont chanté en syriaque et malayalam sur des mélodies indiennes.

La nouveauté du rite nous tenait en éveil, des expressions inhabituelles nous interpelaient, et les interventions régulières et répétées du diacre guidaient notre prière.

Quelques chants « de chez nous » se sont intercalés au cours de la célébration comme une réponse, un aller-retour entre les 2 cultures, un harmonieux échange.

Cet échange a réjoui les cœurs. Ceux de l’assemblée pour la découverte de cette liturgie profonde et priante. Et celui de Père Jomy, visiblement heureux de nous partager sa culture.

Cette expérience est aussi un pas supplémentaire pour nous, afin de mieux comprendre et connaitre l’histoire des prêtres Fidei Donum venus du diocèse de Palai (Inde) ; de mieux mesurer le chemin qu’ils doivent parcourir pour nous rejoindre et s’adapter à notre rite, en plus de l’apprentissage de la langue.

Pour exprimer leur reconnaissance et leur affection aux 3 prêtres en partance, les paroissiens se sont déplacés nombreux.

Un repas fraternel …
C’est en nombre également que la soirée s’est poursuivie par un repas partagé à la salle des Pescheries. Une longue table était couverte de mets variés et succulents, à la disposition de tous.

Imprégnés de cette liturgie particulière, nous étions tout disposés à vivre ce beau moment fraternel et à poser un regard de paix et de bénédiction, sur chacun, et sur notre famille paroissiale réunie, prêts pour aborder une nouvelle année pastorale.

Message de remerciement de Père Jomy à la fin de la célébration

Chers frères et sœurs,
C’est avec un cœur plein de joie et de reconnaissance que je m’adresse à vous.
Je voudrais vous témoigner ma gratitude à chacun et à chacune d’entre vous pour votre participation à cette eucharistie.
Merci pour votre soutien ; car sans vous, mon intégration n’aurait pas été aussi agréable à mener.
Merci beaucoup à Pierre Marie de m’avoir permis de célébrer une messe en rite Syro-Malabar, un rite oriental.
Merci au Père Thomas, au Père Joseph, au Père Laurent et au Père Jimmy de m’avoir rejoint et de m’avoir aidé pour cette célébration.
Un grand merci pour votre collaboration efficace et précieuse, à toutes les personnes qui se sont investies pour m’accompagner dans l’apprentissage de la langue française, en particulier à Marie Thérèse et Marie Elisabeth, je vous en suis reconnaissant.
Merci à toute la communauté. J
e voudrais me confier à vos prières et vous assurer également des miennes.
Que le Seigneur vous bénisse.

Quelques informations :

L’église Syro-Malabar est une église orientale par son rite, mais il s’agit bien d’une église catholique, en pleine communion avec l’Eglise de Rome.

Les chrétiens de l’église Syro-Malabar s’appellent les Chrétiens de Saint-Thomas, en mémoire de l’Apôtre St Thomas qui a débarqué au Kerala (Région d’origine de Père Jomy) en l’an 52 et qui a évangélisé cette province, ce qui fait que l’Inde aurait connu une christianisation antérieure à celle de nombreux pays d’Europe.

L’église Syro-Malabar comprend aujourd’hui 34 diocèses et près de 5 millions de membres. 30 de ces diocèses sont en Inde et 4 à l’extérieur : États-Unis, Australie, Grande-Bretagne et Canada suite à l’émigration des Chrétiens de Saint-Thomas.

La Croix de Saint Thomas

C’est la croix officielle de l’église Syro-Malabar. La croix repose dans une fleur de lotus qui est symbole de pureté et fleur nationale de l’Inde. Les trois marches au bas de La croix rappellent le calvaire. Cependant, La croix est ici davantage signe de résurrection, on remarque en effet l’absence de crucifix et la présence de boutons de fleurs à chaque extrémité, symbole de vie nouvelle. La colombe située au-dessus représente l’Esprit-Saint.