« Les miracles des Évangiles peuvent réveiller notre foi du quotidien qui nous fait découvrir les merveilles de Dieu «
Père Pierre-Marie
Tournés vers l’autel, à la fin de la messe, Père Pierre-Marie, entouré de Père Jomy et de Daniel, diacre
13ème dimanche du Temps ordinaire
L’homélie du Père Pierre-Marie
Homélie : Sg 1, 13-15. 2, 23-24 ; Ps 29 ; 2 Co 8, 7. 9. 13-15 ; Mc 5, 21-43
Chers amis,
Un nouvel Evangile avec 2 miracles. Sommes-nous à l’aise avec la notion de miracle, même si à Mayenne, on honore ND des miracles ? Beaucoup comprennent un miracle comme un fait exceptionnel, un prodige, un événement merveilleux, incompréhensible par la raison scientifique. Redécouvrons le sens évangélique des miracles.
Dans cet Evangile, 2 miracles sont imbriqués, celui de la guérison de la femme atteinte de perte de sang au milieu de celui, en 2 temps, de la résurrection de la fille de Jaïre, chef de synagogue.
Jésus ne va pas au devant des miracles, rappelons-nous Cana quand Marie signifie à Jésus qu’ils n’ont plus de vin, il répond : « Femme que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue ». Jésus ne veut pas être pris pour un guérisseur, un thaumaturge. D’ailleurs, notre Evangile se termine par ces mots : « Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ». Le bien ne fait pas de bruit. Jésus se laisse plutôt saisir par les événements, ici, un père qui tombe aux pieds de Jésus pour le supplier de venir imposer les mains à sa fille, là, une femme audacieuse qui le touche discrètement pour ne pas être vue. Jésus ne court pas après les miracles, mais, toujours saisi de compassion, il se révèle comme le Sauveur et le Maître. Son être rayonne de bonté. Il bonifie tout ce qu’il touche
Jésus ne joue pas au médecin, au guérisseur, car il est Sauveur. Il ne fait pas de diagnostic de maladie, ne donne pas de traitement, n’a pas de formule magique, de rituel secret. Jésus fait tout par amour de son Père et des hommes, il se laisse toucher au sens figuré, il dialogue, il fait grandir la foi, il associe la guérison du corps, de l’âme et de l’esprit. Si des auteurs spirituels ont pu appeler Jésus, le « Médecin charnel et spirituel », c’est pour manifester que Jésus était surtout le Sauveur, pas un médecin comme les autres, mais un Médecin qui réconcilie avec soi-même, avec les autres, avec la création, avec Dieu, un Médecin qui guérit l’homme tout entier. Jésus ne cherche pas le merveilleux, mais il veut nous faire découvrir la merveille de la vie
La bible préfère le terme de signe requérant la foi à celui de miracle, car au lieu de s’arrêter sur l’action, on préfère regarder son auteur. Les miracles, comme autant de « clin-Dieu » sont des signes de la puissance et de l’amour de Dieu Créateur et Sauveur, des signes du Royaume de Dieu complétant l’annonce du Royaume, des signes du monde nouveau inauguré par Jésus, des signes confiés à l’Eglise, des signes d’espérance que la vie est plus forte que la mort, des signes renvoyant à la résurrection de Jésus et à l’accomplissement du Royaume dans l’éternité »…
Le texte complet de l’homélie