« Ce verbe demeurer, marque l’union intime, l’union la plus totale, la plus parfaite, voire la communion réciproque de Jésus dans les disciples et des disciples en Jésus. »
Père Laurent
A la fin de la Messe, le Père Jomy, le Père Laurent et Daniel, diacre
Messe du 20ème dimanche du Temps Ordinaire à Notre Dame d’Ambrières
L’homélie du Père Laurent
« Mes frères et sœurs bien aimés, depuis plusieurs dimanches déjà, la Liturgie nous offre les Paroles de Jésus sur le Pain de vie au chapitre 6 de l’Evangile selon saint Jean.
Chapitre très important car il constitue un tournant dans la vie de ceux qui suivent Jésus.
Les paroles de Jésus sur le Pain de vie, placent les disciples devant un choix…Certains trouveront que les paroles du Maître sont irrecevables, et pendront la décision de ne plus le suivre ; d’autres en particulier les douze poseront un acte de foi : « Seigneur à qui irions-nous, toi seul a les paroles de la vie éternelle. Oui, nous croyons en toi ».
En effet, de la page d’Evangile que nous venons d’entendre j’ai retenu une phrase… « celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jn 6,56) Et dans cette phrase un mot, ou plutôt un verbe : « Demeurer. » Demeurer en moi et moi en lui.
Ce verbe demeurer, marque l’union intime, l’union la plus totale, la plus parfaite, voire la communion réciproque de Jésus dans les disciples et des disciples en Jésus.
Il a une dimension dynamique de relation. Demeurer c’est le verbe, le mot clé de l’amitié disait saint Thomas d’Aquin : « deux amis demeurent l’un dans l’autre, ils ont les mêmes désirs, les mêmes pensées, la même espérance, ils sont un, l’un dans l’autre. »
Le discours sur le pain de vie arrive à son point critique : non seulement Jésus s’est présenté comme le pain descendu du ciel, le pain de vie (Jn 6,35.50-51), mais encore ce pain, c’est sa chair qu’il faut manger pour avoir la vie (Jn 6,51).
L’auteur déplace savamment le centre d’intérêt en passant du pain à la chair. Le lien entre les deux, c’est la référence au Christ et à la vie que l’on obtient en mangeant (Jn 6,51).
L’enseignement devient dur pour qui l’écoute, et la réaction ne se fait pas attendre. (Jn 6,52) Et pourtant le Christ continue son discourscherchant à aller de l’avant, toujours plus en profondeur.
Ce pain possède et donne la vie. Il est un principe vivificateur. Il communique la vie à quiconque le mange. Plus encore, ce pain, qui n’a été appelé jusque-là que pain descendu du ciel (Jn 6,31), est la chair du Fils de l’homme. (Jn6,23)
Voilà la grande révélation de Jésus à Capharnaüm. »…