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Paroisse Notre-Dame sur la Varenne

« Le pain que moi, je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde. »
C’est ce moment inouï de révélation que nous revivons dans la foi à chaque messe,
passant de la table de la parole à la table du Corps du Christ, de la liturgie de la parole
à la liturgie eucharistique.
Dans un court instant, tenant dans nos mains le Corps du
Christ ressuscité, éveillés à la foi par la parole de Jésus, nous redirons le testament
qu’il nous a laissé : « Voici le pain venu du ciel. Qui mangera ce pain vivra pour toujours. »
 
Père Laurent

 

(photos d’illustration)

Messe à Notre Dame d’Ambrières, 19ème dimanche du Temps ordinaire

L’homélie du Père Laurent

Chers frères et sœurs, en méditant les textes de ce jour, il y a un mot qui conditionne tout. C’est le mot « miséricorde » même s’il n’est pas prononcé directement.
En effet, la première lecture nous parle du prophète Elie qui n’en peut plus d’être poursuivi par l’hostilité de la reine Jézabel. En fuyant dans le désert, il
pense échapper à cette femme.
Mais pourra-t-il échapper à sa mission de prophète ?
A quoi bon tant de zèle ? Epuisé par tout ce qui lui arrive et plus seul que jamais, il en
vient à demander la mort : « Seigneur, c’en est trop ! Reprends ma vie. »
Loin des hommes,il pourra s’endormir et mourir tranquillement. Mais Dieu ne lui fait pas de reproche.
Il laisse bien dormir son serviteur. Puis il lui sert un repas : « Lève-toi et mange ». Fortifié par cette nourriture, il pourra continuer sa route jusqu’à la montagne de l’Horeb.
Cet homme découragé, c’est chacun de nous à des degrés divers. C’est ce qui arrive
quand nous sommes affrontés aux difficultés de la vie, échecs familiaux,professionnels,intolérance des uns et des autres.
Mais comme pour Elie, la réponse de Dieu ne comporte pas de reproche ni de leçon de morale. Il nous invite à ouvrir les yeux et à regarder autour de nous. Il nous demande d’ouvrir les yeux pour reprendre l’aventure qui est la nôtre.
Le but de la vie n’est pas l’enfermement pour tout oublier ; c’est de nous mettre
en marche pour aller à la rencontre de Dieu. En fait c’est lui qui vient à nous car il n’a jamais cessé de nous aimer.
Dans la seconde lecture, saint Paul nous recommande de marcher dans l’amour. Cette
marche dans l’amour c’est comme une haute montagne qu’il nous faut escalader les uns avec les autres. Nous devons laisser au bas de cette montagne tout ce qui est
« amertume, irritation, colère, éclats de voix, injures. »
Ce dimanche encore, la liturgie poursuit la méditation sur le chapitre 6 de Jean, le discours de Capharnaüm sur le painde vie.
Ce chapitre montre un parcours vers la découverte de l’identité de Jésus dont
le but est l’adhésion de foi pour obtenir la vie éternelle. C’est l’appel pressant que lance l’évangéliste tout au long de son témoignage. Le signe de la multiplication des pains a été accompli pour attirer à la foi, celui que Dieu a envoyé dans le monde afin qu’il soit sauvé » …
Le texte complet de l’homélie