Accueil : Frères et sœurs, chers amis,
Veillez, c’est l’appel du Seigneur, en ce 1er dimanche de l’Avent qui inaugure une nouvelle année liturgique. Rendons grâce pour tout ce qui a été beau, bon, vrai, au fil de cette année liturgique des chrétiens. Portons particulièrement dans notre prière la COP 28 qui se réunit du 1er au 3 décembre, aux Emirats Arabes Unis. Notre pape François ne pourra s’y rendre comme prévu. Je vous recommande la méditation de sa dernière exhortation apostolique Louez Dieu du 4 octobre dernier qui complète et actualise, sur la question du réchauffement climatique, son encyclique écologique Laudato si (2015).
Demandons pardon au Seigneur, pour tout ce qui n’a pas été beau, bon et vrai, dans notre vie, au fil de cette année liturgique : « Seigneur, viens nous sauver »
Homélie : Is 63, 16b-17. 19b ; 64, 2b-7 ; Ps 79 ; 1 Co 1, 3-9 ; Mc 13, 33-37
Chers amis,
Veillez ! Jésus insiste dans l’Evangile. 3 fois, le verbe veiller, une fois le participe passé : éveillé. « Prenez garde, restez éveillés ! » Comment cela est-il possible, dans une vie, de rester toujours éveillé ? Nous passons le 1/3 de notre existence, à nous reposer dans le sommeil. Dans la parabole évangélique, Jésus invite tous les habitants de la maison à rester éveillés, cependant il missionne un portier pour veiller. Tous veilleurs, tous éveillés, mais certains chargés plus particulièrement de veiller sur les autres, comme les parents, les éducateurs, les politiques, les responsables professionnels, associatifs, religieux, culturels afin que tous soient éveillés. On voit bien que cette invitation forte de Jésus n’est pas d’abord une question de sommeil, mais une réalité beaucoup plus fondamentale : « Veiller est la marque de l’homme qui participe à l’œuvre de la création et du salut ». Veiller, c’est fuir l’engourdissement/l’endormissement de l’âme, par l’indifférence, par l’individualisme, par l’égoïsme, par les addictions, par la non-résistance aux tentations. « Il s’agit de ne pas s’endormir sur ses lauriers », mais de rester en mode combat spirituel, en mode marche, en mode disponibilité, en mode présence. « Veiller, c’est agir humainement et spirituellement, sous le regard de Dieu de ses frères, dans l’attente d’un accomplissement ». Cet évangile selon St Marc est la finale du chapitre 13e (discours apocalyptique) entièrement consacré à la triple venue du Seigneur que le temps de l’Avent met en avant : Dieu est venu en Jésus, c’est Noël! Dieu ne cesse de venir, c’est le royaume de Dieu ! Dieu reviendra, c’est la fin du monde, la résurrection générale ! Veiller, c’est vivre au présent : le présent du passé, quand nous accueillons les merveilles du Seigneur continuant de s’accomplir en nos vies ; le présent du présent, quand nous vivons sous le regard de Dieu, quand nous agissons par lui, avec lui et en lui ; le présent du futur, le pas-encore, quand nous goûtons en espérance le déjà-là de l’éternité : la vie éternelle est déjà commencée. L’enfer est déjà commencé sur la terre quand l’homme se fait la guerre, toutes sortes de guerres ! Veiller, c’est donc être présent à la Présence, réelle, de Dieu, à notre histoire. Cette présence en clair-obscur requiert toute notre foi, notre espérance à déployer en charité : « Où sont amour et charité, là est Dieu » ! Nos 4 intentions de prière universelle déclineront 4 points de vigilance : la paix dans le monde, la présence du Seigneur dans notre monde, l’accompagnement de nos frères malades, l’urgence pour notre communauté de devenir missionnaire : « Viens Emmanuel, viens, viens parmi nous »
Veillez ? Peut-être est-il utile de se donner des moyens spirituels pratiques !
Je pense aux calendriers d’Avent. Jour après jour, ouvrir une fenêtre, et suivre une recommandation spirituelle. C’est une tellement bonne idée pédagogique que c’est devenu une idée commerciale pour vendre des chocolats ou autres produits. Ces publicitaires s’inspirent des calendriers d’Avent. Mais AVENT signifie vivre avec le Seigneur, vivant, dans son triple avènement, hier, aujourd’hui et demain ! Notre calendrier paroissial d’Avent nous rend attentif au ressourcement spirituel, via des livres de spiritualité. Je vous recommande
Je pense aux contes de Noël : Les enfants qui ont vécu, ce week-end, leur 1er temps fort, en vue de leur 1e communion ont découvert un très beau conte : celui d’une ville qui ne connaissait que la nuit. Voilà qu’un voyageur leur fait rêver, désirer le jour : la petite jeune fille blonde, le poète, la boulangère, le jardinier, le maçon, la couturière, le pêcheur, l’épicier, le peintre, la maîtresse d’école. Chacun a sa manière se met à désirer, à attendre. Tout le monde voit enfin son désir s’accomplir car, un jour, un soleil d’or pointe à l’horizon. Tous de s’émerveiller. Tous de souhaiter une ville lumière. Mais la nuit revient. Alors, il faut redevenir veilleur, mais ils le savent maintenant d’expérience : la nuit finira. Le jour viendra ! Et nous, comment faisons-nous grandir le désir de la venue du Seigneur : « Venez divin messie ; nous rendre espoir et nous sauver. Vous êtes notre vie : venez, venez, venez ». Les contes sont un beau genre littéraire. Je ne sais pas si notre bibliothèque possède des contes d’Avent, mais je sais qu’il est facile de s’en procurer, sur internet, ou via des applications chrétiennes. Vous pouvez aussi venir grossir les rangs de notre chorale jusqu’à chanter à perdre haleine la venue du Seigneur !
Je pense aux couronnes d’Avent à mettre à sa porte ou sur sa table : on peut allumer progressivement, chaque dimanche, les 4 bougies d’Avent
Je pense au carnet de la joie : chaque jour, je note, une joie, pour me préparer à la joie de Noël…. En écrivant ne serait-ce qu’une joie par jour, on apprend à se connaitre, on apprend à cultiver la joie et à la recueillir et à la multiplier. C’est le temps de l’Avent, de la joyeuse espérance.
Je pense enfin à notre soirée paroissiale d’Avent, le 7 décembre, à 20H15, aux Pescheries : temps fraternel, temps de prière, temps d’enseignement, temps de partage, avec le thème : oser la mission, oser partager la joie de l’Evangile
AMEN ALLELUIA MARANATHA