Le père LESOING se concentre sur le récit évangélique de la multiplication des pains et le discours du pain de vie. Il souligne que, tout comme les disciples ont vécu des moments de doute et d’incompréhension, nous traversons nous aussi des hauts et des bas dans notre foi. Il nous encourage à imiter la foi inébranlable de Pierre, qui, malgré ses doutes, a choisi de suivre Jésus. « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Le père LESOING termine en remerciant la paroisse pour les quatre années passées ensemble et en soulignant l’importance de partager la foi.. Il nous invite également à vivre l’Eucharistie dans l’action de grâce et à demander au Seigneur de fortifier la foi de notre communauté.
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Texte de l’homélie dans son intégralité : Temps de lecture 5mn
Aujourd’hui nous achevons un cycle de 5 évangiles qui nous ont en quelque sorte occupé qui a marqué pratiquement tout ce mois d’août. Rappelez-vous, il y a un mois à la fin du mois de juillet nous étions au cœur de l’été. Il n’y avait pas encore cette ambiance, cet air de pré-rentré qui marque la fin du mois d’août. Il y a un mois, donc nous avons écouté le récit de la multiplication des pains. Les foules suivent Jésus car les foules sont attirées par tous les signes qu’il a accompli. L’Évangile nous dit, avec peut-être un peu d’exagération qu’il y a là 5000 hommes. Et Jésus va multiplier les pains et les poissons pour cette foule.
Tous sont dans la stupéfaction. Tous mangent autant qu’il voulait. Il reste même une douzaine de paniers après la multiplication des pains tous s’exclame c’est vraiment lui le Prophète et on nous dit même que Jésus est obligé de se cacher car il croit comprendre que les foules veulent faire de lui leur roi.
Et suite à cela, suite à ce miracle de la multiplication des pains Jésus a tenu ce long discours trois dimanches de suite, nous l’avons entendu le discours du pain de vie. Il nous dit « Mais ce miracle ça n’est pas ça l’essentiel. Cette nourriture que je vous ai donné lors de la multiplication des pains, c’est une nourriture qui passe. C’est moi le vrai pain le pain vivant le pain descendu du ciel ». Les Juifs dans la synagogue de capharnaüm se disent, mais ça n’est pas possible. Comment peut-il dire qu’il est lui le pain vivant et on peut dire que nous avons aujourd’hui la conclusion de ce discours du pain de vie.
Tout avait bien commencé. Pourtant, avec la multiplication des pains, tout le monde était dans la joie. Tout le monde était dans l’étonnement, la stupéfaction l’action de grâce et là, finalement, à la fin de cette trajectoire beaucoup quittent Jésus. Elle est dure cette parole. Et Jésus de s’adresser aux 12, alors même que beaucoup de ses disciples le quittent : « voulez-vous partir vous aussi ? »
Et nous avons là, la très belle réponse de Simon-Pierre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ». Que retenir au fond de ces cinq évangiles qui nous ont occupés durant tout le mois d’août. Mais sans doute que le fil rouge de ces cinq évangiles c’est la centralité.
Le récit de la multiplication des pains, c’est le moment où Jésus donne, Jésus distribue largement, Jésus comble tout ceux qui l’écoutent. De la même manière que dans notre vie de foi, il y a des moments où Jésus nous donne. Jésus nous donne beaucoup de signes. Jésus nous réconforte. Jésus nous comble. Nous avons dans ces moments-là, à être dans l’action de grâce lorsque Jésus nous comble, lorsque Jésus nous donne largement et distribue largement son secours, sa grâce, sa joie, nous avons à poser un acte de foi à dire : « Seigneur, je crois. Seigneur, merci pour ce que tu me donnes. Merci pour tous les dons dont tu m’as gratifié. Dans notre vie de foi, il y a des moments plus arides, des moments où nous sommes comme déconcerté. Nous voyons bien, aujourd’hui les disciples sont déconcertés. Cette parole est rude qui peut l’entendre des moments où nous comprenons moins ce que le Seigneur veut nous dire nous. Qu’est-ce que ça signifie? Qu’est-ce que qu’est-ce? Qu’est-ce que le Seigneur veut me dire à travers tel événement, à travers tel chose, à travers telle difficulté imprévue sur laquelle j’ai buté. Ces moments un peu plus creux. Ces moments un peu plus un peu plus austère dans notre vie chrétienne dans notre vie de foi, nous pouvons aussi les connaître. Quelle est la réponse que nous avons à donner au Seigneur lorsque nous traversons ces moments plus difficiles.
Finalement la réponse est exactement la même que lorsque le Seigneur nous comble de ces grâces de sa vie de ses bénédictions. Cette réponse c’est la foi. Cette réponse, c’est comme Pierre dire : « Nous ne comprenons pas tout. » Je ne comprends pas tout Seigneur, mais Seigneur, à qui irions-nous Seigneur ? Vers qui irais-je ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Voyez-vous la foi n’est pas une idée, la foi n’est pas une espèce de certitude intellectuelle mais la foi, c’est cette relation vivante avec le Christ qui peut passer par des hauts, des moments où nous nous sentons portés par notre foi où nous nous sentons soutenus par le Christ qui peut passer aussi par des creux et vraiment aujourd’hui l’Évangile c’est le creux de la vague.
On pourrait dire où nous sommes désarçonnés, peut-être même déçu par le Christ. Nous sommes dans l’incompréhension mais où au cœur de cette obscurité plus ou moins forte, nous disons au Seigneur : je veux te suivre, je crois en toi, je sais que tu es là. La foi s’en racine et le Seigneur dans les hauts comme dans les bas, le Seigneur est là et nous accompagne sur notre chemin de vie. Mais puissions-nous demander aujourd’hui au Seigneur cette même fois dans les creux et dans les bas. Au fond donc comme l’a rappelé, le père Franck, c’est aujourd’hui notre dernière messe ici à Andouillé.
Pour ma part, je peux rendre grâce pour ces 4 années partagées avec vous. Un grand merci du fond du cœur pour ce trésor que nous avons partagé ensemble de la foi où nous avons reçu les uns des autres. Comme dans une vie paroissiale comme dans une vie personnelle, il y a des moments où on est porté, on sent qu’on reçoit beaucoup.
Il y a aussi dans une vie paroissiale comme dans une vie personnelle, des moments de creux. Je n’en vois pas trop mais des moments plus ordinaires, des moments où c’est une course de fonds. On ne voit peut-être pas complètement tout de suite les fruits de ce que nous faisons. Mais où la foi est toujours présente ou la foi rayonne toujours et où la communauté paroissiale dans ces différents services, dans ces différentes missions auprès des personnes en deuil, auprès des enfants du catéchisme, dans la préparation des célébrations dans l’ouverture la fermeture, l’entretien des églises cherche toujours plus à faire rayonner, transmettre, partager ce qui est notre plus beau trésor qui est la foi.
Pour ma part, au cours de cette messe du père Franck, aussi, nous rendons grâce pour tout ce qui a été reçu du Seigneur dans les moments hauts, dans les moments, peut-être aussi un peu plus creux et nous rendons grâce pour ce grand trésor finalement que nous partageons tous et que dans nos diverses missions, passées présentes, à venir, nous voulons partager autour de nous, faire grandir en nous partager autour de nous.
C’est la foi, c’est l’amour, l’amour du Christ, Seigneur! Vers qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle, mais puissions-nous vivre cette célébration eucharistique à la fois dans une grande action de grâce et en demandant au Seigneur de nous affermir toujours plus dans la foi, dans notre attachement commun au Seigneur Jésus et à son évangile.
Amen.