Les pharisiens cherchaient à prendre Jésus en défaut, et dans le cas qui nous est rapporté dans l’Évangile, ils se sont appuyés sur un droit coutumier plutôt que sur la Loi de Dieu :

« C’est en raison de la dureté de vos cœurs que Moïse vous a permis de renvoyer votre femme à condition cependant d’établir un acte de répudiation. » leur dit Jésus.

La répudiation devait cependant être motivée par des raisons graves.

Jésus n’est pas entré dans leur jeu en explicitant ces raisons qui étaient connues… il ne fait pas de la casuistique.

Il rappelle simplement ce qui a été établi par Dieu quand il a créé l’homme : « L’homme quitte son père et sa mère, il s’attache à sa femme et tous deux deviennent une seule chair. » et il ajoute : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »

L’homme et la femme ont été voulus par Dieu sur un plan d’égalité qu’Adam exprime par ces mots : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair. »

La relation que l’homme avait avec le monde animal est une relation de domination qui a été confiée conjointement à l’homme et à la femme : « Dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur la terre. »

La relation de l’homme et de la femme, elle, devait être fondée sur l’amour car en créant l’homme et la femme à son image, Dieu les a faits pour aimer, pour s’aimer puisque lui, Dieu, est Amour.

Cet équilibre a été compromis par la désobéissance originelle.

Ce déséquilibre perdure, il est cependant compensé pour les chrétiens par le sacrement de mariage qui remet normalement les époux à égalité…

« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. » de là découle le principe de l’indissolubilité de l’union matrimoniale auquel les chrétiens restent attachés dans une perspective essentielle rendue possible par ce que le Christ a fait, comme l’auteur de la lettre aux hébreux nous le dit : Jésus s’est abaissé et il a partagé la condition humaine pour nous ouvrir une voie vers la gloire.

Ne nous laissons pas détourner de cet objectif et appliquons-nous à observer la Loi de Dieu plutôt que les permissions plus ou moins justifiées que la loi des hommes autorise ou même qu’elle impose.

Père Bernard Venot