Depuis plusieurs dimanches, l’évangile de saint Jean, nous rapporte des recommandations que Jésus donne à ses disciples, comme de nouvelles approches afin de mieux comprendre sa mission et sa présence de Fils de Dieu pour le salut du monde.

La seconde lecture de Saint Jean et l’évangile nous rappelle que l’amour vient de Dieu ; et cet amour de Dieu va jusqu’à la grandeur du don : « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ».

Le signe que Dieu nous aime de l’amour le plus grand, c’est précisément Jésus, Fils de Dieu qui offre sa vie pour l’humanité qu’il aime. C’est cela la Bonne Nouvelle de Pâques, Bonne nouvelle de vie et d’amour qui se déploie de dimanche en dimanche durant le temps pascal.

Cette Bonne nouvelle, cette annonce de la grandeur de l’amour de Dieu à l’œuvre pour l’humanité est au cœur du message évangélique et de la mission de Jésus : « Demeurez dans mon amour…, garder les commandements de mon Père…, aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »

Aussi, la grandeur de l’Amour de Dieu se manifeste à travers sa miséricorde, sa paix et son pardon…  Jésus prépare ses disciples et les disciples que nous sommes à accueillir la source de la vraie joie à travers la miséricorde, la paix et le pardon qu’il nous offre dans les moments les plus sombres de nos vies afin de nous relever : « Je vous ai dit cela » dit Jésus à ses disciples, « pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite ».

La force du chrétien est d’être soutenu par la lumière de Dieu, la lumière de Pâques, la lumière de la vie et de l’espérance. Et cette lumière, plus forte que la nuit de nos péchés, rejoint la promesse de Dieu : lui qui nous aime plus que tout et jusqu’au bout.

A travers la Parole de Dieu, et comme l’a si bien compris sainte Thérèse de Lisieux, l’Esprit Saint nous rappelle notre ‘vocation à l’amour’ reçue à notre baptême, alors que bien souvent, nous pouvons nous détourner du commandement de l’amour reçu de Dieu quand nos façons d’aimer sont empreintes de préjugés, de jugements et d’impressions diverses.

Aussi, ce qui peut nous paraître difficile pour vivre la bienveillance -l’un des mots-clés de nos orientations diocésaines-, c’est le fait d’être confronté au quotidien à nos différences qui peuvent nous bousculer, voire nous empêcher de regarder l’autre comme un frère.

Pour l’apôtre Jean, l’Église est la communauté des ‘amis de Jésus’, une et plurielle, apostolique et universelle « Je vous appelle mes amis » dit Jésus et il ajoute : « Voici ce que je commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »

Dans la première lecture des Actes des Apôtres, l’Esprit Saint est toujours à l’œuvre ; il fait son œuvre dans le cœur de Pierre et de ses compagnons, dans le cœur des habitants de Césarée dont celui du centurion Corneille. L’Esprit-Saint est toujours à l’œuvre dans chacun de nos cœurs ici, et nous appelle à élargir notre horizon et à convertir nos façons de voir les personnes et les choses. Pour Dieu, il n’y a pas de différence entre les hommes, car c’est Lui qui prend l’initiative de faire de nous ses amis.

La parole de Dieu nous incite, jour après jour, à vivre dans l’unité : ce qui doit nous rassembler, c’est accueillir l’amour que Dieu a pour nous et vivre l’amour vrai que nous nous devons avoir les uns envers les autres.

Notre vie chrétienne ne peut se développer que dans la mesure où nous permettons, dans le secret de notre prière et dans l’accueil aimant du prochain, à ce que grandisse et s’épanouisse en chacun et en Église, le don de l’amour reçu de Dieu

Pour conclure, je cite ces mots que vous connaissez sûrement et qui sont attribués à Saint-Augustin: « La mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure. »

Père Gérard Poirier