Les lectures du 26ème dimanche du temps ordinaire nous invitent à élargir notre regard afin de voir ce que Dieu voit : Dieu regarde son peuple et il le voit de l’intérieur, car il marche avec son peuple.
Jean, l’un des Douze, dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un chasser les esprits mauvais en ton nom, nous avons voulu l’en empêcher… ». Le comportement des apôtres reste celui du pouvoir, de l’exclusion. Nous avons voulu l’empêcher de faire du bien… et le motif invoqué est clair : il n’est pas des nôtres ! L’intégrisme religieux ne date pas d’aujourd’hui. Je crois si facilement que mes idées et mes actions sont les meilleures…
Là, où l’homme prend le pouvoir, se sent propriétaire exclusif, Dieu rappelle qu’il a créé le monde pour le confier à l’homme. Tous ceux qui agissent au nom de Jésus appartiennent à Dieu, même s’ils ne sont pas sur nos listes et ne suivent pas nos pratiques. Nous pouvons nous l’avouer : cela peut parfois ressembler à notre comportement lorsque les services que nous voulons rendre deviennent des droits, des pouvoirs. Toutes nos organisations sont au service de ce message : « Dieu s’identifie aux hommes et aux femmes qui cheminent dans l’histoire, en particulier aux derniers, aux pauvres, aux marginalisés, aux migrants, aux réfugiés »
Texte de l’équipe liturgique sur les migrants !
Dieu veut une humanité rassemblée par l’amour, l’amour qu’il nous porte, l’amour que nous nous devons les uns aux autres puisque nous sommes tous de la même famille, nés du même amour divin. Reprendre conscience de notre origine, de notre appartenance au peuple de Dieu, c’est reprendre conscience de notre vocation chrétienne : créés par notre Dieu qui est Père, nous sommes appelés à nous reconnaître tous enfants de Dieu.
Alors même que dans nos sociétés, certains voudraient attiser la peur de la différence, décrire le migrant comme la source de toutes les difficultés, nous faisons l’expérience que la présence de migrants dans les communautés chrétiennes est un stimulant pour notre foi et notre foi en l’Eglise.
La Parole de Dieu ne cesse d’inviter à vivre la vertu d’hospitalité qui élargit nos regards, notre foi et nos communautés. Tout autant que dans la société, l’hospitalité dans nos communautés chrétiennes est une invitation permanente à découvrir combien le frère que Dieu met sur ma route, combien l’étranger, le migrant que je rencontre me permet de comprendre la Paternité de Dieu, la grandeur du Peuple de Dieu que nous avons à constituer.
Lorsque nos cultures, nos nationalités, nos langues se rassemblent, nous pouvons enfin comprendre le peuple que Dieu veut constituer, ainsi nous vivons le projet de Dieu ! Ne soyons pas étonnés de nos diversités dans nos communautés chrétiennes, c’est Dieu qui l’a voulu et le peuple de Dieu est universel, Eglise catholique – universelle. Rendons grâce à Dieu à chaque fois que Dieu nous donne d’accueillir et d’être accueilli, à chaque fois que nous marchons ensemble et que nous reprenons conscience que Dieu marche avec nous. Et souvenons-nous que chaque rencontre sur le chemin est une occasion de rencontrer le Seigneur. AMEN.
Père Jean-Claude DUCLOS