Il est né le divin enfant ! dans une discrétion presque totale, dans une grotte qui servait d’abri pour des animaux en cas de mauvais temps… mais cette naissance ne pouvait pas restée complètement ignorée, c’est pourquoi des anges ont été envoyés auprès des bergers qui gardaient les troupeaux dans les environs…

Qui est donc cet enfant ? L’ange qui a parlé aux bergers leur a dit : « Je vous annonce une grande joie pour tout le peuple, aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un sauveur qui est le Christ, le Seigneur » et il les a encouragés à se rendre sur place, ce qu’ils ont fait.

Qui est donc vraiment cet enfant ? Il a fallu du temps pour qu’on le comprenne car même les Apôtres n’ont cru qu’il était Dieu qu’après sa résurrection d’entre les morts.

Saint Jean a par la suite approfondi sa connaissance, avec l’aide de l’Esprit Saint, pour nous proposer l’introduction à son Evangile que nous avons entendue et il est remonté très loin en arrière :

« Au commencement » nous dit-il, ce qui nous rappelle les deux premiers mots de la Bible dans le premier récit de la création ; on devrait plutôt dire ici « avant que tout commence » puisque le Christ, le Verbe de Dieu, n’a pas été créé, il est la Parole par laquelle Dieu le Père a tout créé : « Dieu dit » et ce qu’il dit se réalise.

Dimanche dernier, la deuxième lecture nous a rapporté des paroles que le Verbe a pu dire pour se porter volontaire : « Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps »

Ce corps a été formé dans le sien d’une Vierge, Marie qui s’est mise à la disposition de Dieu en disant à l’ange Gabriel : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ».

Le Verbe s’est donc fait chair et il a habité parmi nous ! Il a si bien épousé la condition humaine qu’il a commencé par être un bébé totalement dépendant de ses parents.

Il a fallu attendre de nombreuses années pour que le Verbe de Dieu prenne la parole pour annoncer lui-même une bonne nouvelle à laquelle tous n’ont pas adhéré, de laquelle, en notre temps d’autres se sont détournés à cause de la pression que le Monde fait peser sur nous tous.

Sans doute, nous n’avons pas vu, comme les Apôtres de Jésus, sa gloire, une gloire que Jésus tient de son Père, mais dans la foi, nous sommes invités à contempler le mystère qui a entouré, dans le moment de l’annonciation, la personne du Verbe de Dieu qui s’est fait chair pour nous ouvrir le chemin du ciel…

Merci Seigneur, d’avoir tant fait pour nous et Pardon pour nos résistances

Puisse cette fête de Noël faire grandir un peu plus notre foi, notre espérance et notre charité afin de mieux correspondre au projet de Dieu sur chacun d’entre nous.

Père Bernard VENOT