Le prophète Sophonie avait dit au peuple de Dieu : « Pousse des cris de joie, Fille de Sion ! », Sion, c’est la colline sur laquelle a été bâti le Temple de Jérusalem, la fille de Sion désigne donc le peuple d’Israël mais pas seulement.

Nous pouvons y voir la Vierge Marie puisque le prophète vient nous dire : « Le Seigneur ton Dieu est en toi et il te renouvellera par son amour ».

Marie est bien celle, la seule, qui a accueilli en elle Dieu en personne, Jésus le Christ, elle a été le Temple par excellence.

Notez au passage que nous aussi, momentanément, nous sommes des temples du Seigneur après que nous l’ayons reçu par la communion eucharistique, et ça n’est pas rien, d’où l’importance de bien se préparer à le recevoir comme un hôte de marque.

Quelques siècles plus tard, Paul a invité les chrétiens de Philippe en Macédoine à se réjouir : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur » car le Seigneur est proche ; il pensait à la fois au retour attendu de Jésus Christ, et peut être aussi à sa présence près de nous en en nous par son Esprit Saint.

Tout au long de l’histoire de la chrétienté, les raisons de s’attrister ont été nombreuses parce que le mal a toujours été présent ; les premiers siècles ont été marqués par des persécutions violentes parce que les chrétiens refusaient toute compromission avec les cultes alors en vigueur. L’attachement au Christ a valu à un grand nombre d’hommes et de femmes d’être maltraités, même par leur propre parenté.

Les raisons de nous attrister aujourd’hui sont nombreuses, car rien n’est parfait sur la terre ; il y a des guerres, des attentats, des meurtres, des difficultés économiques… des haines ; tout cela n’est pas nouveau ; nous vivons cependant aussi des moments heureux.

La joie à laquelle le Seigneur nous invite est une joie qui s’appuie sur la foi, sur la confiance en Dieu : car le Seigneur Dieu est bien présent et il nous aime et c’est bien parce qu’il nous aime qu’il nous a envoyé son Fils dont Jean Baptiste a annoncé la venue avant de s’effacer devant lui.

Il a donné à ceux qui lui en demandaient, des conseils avisés que nous pouvons faire nôtres en les adaptant à notre situation personnelle : mettons bien en pratique les commandements de Dieu, nous en tirerons le plus grand profit. Amen.

Père Bernard VENOT