La première lecture nous a fait assister à la rencontre entre le prophète Elie et la veuve de Sarepta qui n’est pas une Israélite… c’est une période de famine par manque de pluie. La raison donnée de cette sécheresse qui a touché toute la région, c’est l’introduction du culte de Baal en Israël…
Pendant un temps, Dieu avait envoyé Elie près de torrent du Kerit qui lui a fourni l’eau à boire tandis que des corbeaux lui apportaient du pain et de la viande le matin et le soir jusqu’à ce que le torrent soit à sec ; c’est alors que Dieu l’a envoyé vers Sarepta.
Elie lui demande d’abord à boire et la veuve lui donne de l’eau qu’elle est allée puiser.
Et Elie continue en lui demandant de lui donner du pain à manger. Mais du pain, elle n’en a pas, elle n’a qu’un peu de farine et d’huile qu’elle se préparait à faire cuire pour son enfant et elle.
Elie insiste en lui demandant de lui préparer d’abord une petite galette et en lui promettant qu’elle ne manquera de rien par la suite jusqu’au retour de la pluie.
Nous devons admirer la générosité de cette femme qui a su donner le peu qu’elle avait et elle en a été récompensée. C’est une générosité du même ordre dont a fait preuve la veuve qui n’a mis que deux piécettes dans le tronc du Temple pour le service du sanctuaire alors que d’autres y versaient des sommes importantes.
Jésus est probablement le seul à l’avoir repérée car elle n’avait aucune raison d’agir avec ostentation, elle a agi discrètement pour ne pas s’attirer le mépris des riches et elle a fait l’admiration de Jésus car elle s’est privée de ce qu’elle avait pour vivre pour Dieu à qui elle a donné la préférence.
Comment nous comportons-nous ? Le contexte social qui est le nôtre est évidemment différent de celui du temps de Jésus qui conseillait au gens de se méfier des scribes qui profitaient largement de leur position sociale pour exploiter le peuple.
A ses disciples, Jésus a demandé, c’était au cours du dernier repas avant son arrestation, de se comporter comme des serviteurs plutôt que comme des maitres, autrement dit d’être humbles.
Non pas d’une humilité de façade mais d’une humilité vraie en menant le combat contre tout ce qui offense Dieu et qui risquerait de vous valoir un jugement rigoureux : c’est le péché !
Nous nous y sommes engagés par notre baptême, mais nous ne résistons pas à la tentation comme nous le devrions, la prière du Notre Père nous rappelle notre faiblesse humaine.
Mais à l’image des veuves qui nous sont aujourd’hui données en exemple, faisons preuve d’une générosité sans cesse renouvelée : Dieu premier servi certes mais pas au détriment des pauvres qui ont aussi leur place dans le cœur de Dieu. Père Bernar Venot